• Sourd ou malentendant ?
  • 0 811 702 703
    0,05 €/appel + prix de l'appel

Michel Grévoul : "Comment la Direction des Achats de l'Etat collabore avec l'UGAP"

Témoignage Mis à jour le mardi 22 février 2022


Michel Grévoul, directeur des achats de l'Etat

« L'achat comme acte économique, au cœur de l'action de la DAE »

A la tête de la DAE (Direction des achats de l'Etat)
nouvellement créée, Michel Grévoul
explique en quoi la formation d'une telle
structure marque une étape essentielle
dans la modernisation des achats de l’Etat
et des compétences des acheteurs publics.

  • Quel changement concret apporte la création de la DAE, instituée par le décret du 3 mars 2016 ?

Michel Grévoul : La création de la DAE en lieu et place du SAE (Service des achats de l’Etat) marque, en effet, une étape importante dans la professionnalisation des achats de l’Etat. Et ce, en instaurant une gouvernance renforcée en la matière. Ainsi, la DAE, rattachée au ministre des finances et des comptes publics, a pour charge de définir la politique des achats de l’Etat sous l’autorité du Premier ministre. De quoi renforcer son caractère interministériel. Le décret prévoit d’ailleurs également un rôle accru des secrétaires généraux des ministères et des préfets de région en matière de gouvernance des achats de l’Etat. Cette nouvelle organisation est ainsi 100 % tournée vers l’objectif principal fixé par le gouvernement : augmenter significativement les économies achats réalisées par les ministères et les établissements publics de l’État sur un périmètre global de dépenses annuelles à hauteur d’environ  28 milliards d’euros (hors défense et sécurité), dont 18 milliards pour les ministères et 10 milliards pour les établissements publics de l’Etat.

  • Concrètement, comment atteindre un tel objectif ?

MG : Le chantier prioritaire de la DAE est de déployer une filière professionnelle d’acheteurs transverse aux services de l’État et de ses établissements publics afin de faire mieux connaitre et reconnaitre ce métier et favoriser ainsi la mobilité entre les services. L’enjeu à la clé est de taille : privilégier une approche économique - et pas uniquement juridique -, de l'acte d'achat. Dans ce cadre, le développement des compétences en matière d’achats est une de nos priorités. Le réseau social professionnel des acteurs de la fonction achat (commun aux ministères et aux établissements publics) animé par la DAE permettra de faciliter les échanges de bonnes pratiques et le travail collaboratif. C’est un des leviers clés pour renforcer le professionnalisme des acheteurs.

  • Qu’en est-il du rôle de la DAE en matière de soutien aux politiques publiques ?

MG : Il est essentiel ! Le décret l’atteste d’ailleurs clairement : les politiques publiques, comme la protection de l’environnement, l’insertion des personnes éloignées de l’emploi ou en situation de handicap et l’utilisation de solutions innovantes seront toujours prises en compte dans l’élaboration des stratégies d’achat de la DAE. A notre charge de poursuivre, plus encore, nos engagements en la matière. D’autant qu’en région, les plates-formes régionales des achats ont déjà pour objectif de doubler leurs volumes d’achat interministériels, notamment auprès des PME, avec 2 Milliards d’euros en cible à trois ans. Pour réaliser tous ces objectifs – aussi bien en termes de gains économiques que d’achat de solutions innovantes -, l’UGAP est d’ailleurs un partenaire important pour l’Etat, celui-ci s’imposant comme l’un des tous premiers clients de la centrale d’achat.